La mentalité Hasi est déjà là, mais Genk n'est pas leader pour rien et écoeure Anderlecht


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Grosse désillusion au Lotto Park et, probablement, à Bruges et à l'Union. Alors que Genk semblait parti pour perdre des points chez un Anderlecht accrocheur, le leader s'en est finalement bien sorti.
Besnik Hasi l'avait promis après la déconvenue au Jan Breydel : il y aurait plus d'intensité et une mentalité très différente contre Genk, pour la première à domicile dans ces Play-offs. On ne pouvait que le croire, car Anderlecht avait touché le fond à Bruges.
Mais ce que le Sporting aura montré pendant une bonne demi-heure face au leader nous aura tout de même surpris : les Mauves sont bel et bien montés sur la pelouse le couteau entre les dents. Dès la première récupération anderlechtoise, Kasper Dolberg file au but et perd son duel face à Penders (2e). Genk enchaîne les maladresses, Dolberg les jolies déviations ; Hazard en profite presque mais sa frappe est trop centrale (10e).
Genk cynique, Anderlecht courageux
Penders se fait quelques frayeurs sur des centres mal gérés (12e, 20e) et Anderlecht bouscule l'entrejeu genkois, notamment via un Dendoncker très impliqué et vite jauni. Mais en contre, le KRC Genk trouve ses marques en contre, avec des changements d'ailes bien sentis : c'est au terme d'un de ceux-ci que Joris Kayembe jaillit et envoie une frappe enroulée qui donne l'avantage à Genk contre le cours du jeu (0-1, 32e).
Un véritable coup sur la tête du RSCA, qui baisse d'un solide cran. Arokodare, bien servi par l'intenable Adedeji-Sternberg, passe tout près du 0-2 (38e) ; après une série de grigris, Kos Karetsas inscrit presque un but de génie (44e). On sent les Mauves affectés, et les Genkois libérés.
Correction : Genk *très* cynique
Hasi fait entrer Ashimeru pour rééquilibrer l'entrejeu anderlechtois, et cela semble marcher. Sans être dangereux, le Sporting met la pression sur un Smets et un Penders fébriles qui se font une frayeur (55e). Genk peine nettement à se montrer, si ce n'est via des exploits individuels d'Adedeji-Sternberg ou Karetsas qui s'éteignent tout de même. Besnik Hasi le sent, et lance Vazquez aux côtés de Dolberg.
Cela manque de peu de payer immédiatement : César Huerta est décalé côté droit par Dolberg, et seul un mauvais timing empêche Vazquez de reprendre de la tête (69e). C'est finalement... lui qui sera présent de la tête sur corner et trompera un Penders décidément à côté de ses pompes ce soir (79e, 1-1).
Mais ce n'est pas pour rien que ce Genk est leader : nulle part en seconde période, le Racing va profiter notamment de l'influx amené par Oh en sortie de banc pour obtenir un corner, et Zakaria El Ouahdi sera au second ballon pour offrir trois points pas forcément mérités à son équipe (1-2, 83e). C'est cruel, et ça sera accueilli avec des grincements de dents à Bruges et à Saint-Gilles...