Anderlecht offre un spectacle lamentable ... et arrache la victoire en dernière minute !
Photo: © photonews
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Incroyable : après un match dramatique, le RSCA, qui aurait dû être mené de plusieurs buts, a réussi à aller chercher les trois points au Cercle de Bruges.
Drôle d'ambiance dans le premier quart d'heure de ce Cercle - RSC Anderlecht : alors qu'un hommage était déjà prévu à Miguel Van Damme, l'infortuné gardien de but brugeois, qui a subi une rechute dans sa lutte contre la leucémie (hommage dédié également à tous ceux qui font face à la maladie), c'est bien par une minute de silence en honneur à Robby Rensenbrink, décédé ce samedi, que la rencontre débutera. Belle image que ce Jan Breydel, où Rensenbrink a porté les couleurs ... du rival, rester muet comme un tombeau pour respecter la mémoire du légendaire néerlandais.
Et durant le match, rebelote à la 11e minute (le numéro de Rensenbrink) avec une minute d'applaudissements lancée par des suppporters du RSCA qui n'ont, somme toutes, que cette raison d'applaudir : la prestation de leur équipe n'incite pas à l'hommage. C'est simple : en première période, le Cercle, lanterne rouge rappelons-le, se procurera 14 tirs contre ... un seul pour son adversaire.
Pas aidé par un Chadli à nouveau transparent et un Doku qui fait souvent les mauvais choix (ou les bons à contre-temps), Antoine Colassin vit une deuxième nettement moins brillante que sa première, bien tenu par la défense circulaire. Dans l'autre sens, d'incroyables espaces se libèrent pour Bruges (60% de possession de balle à la pause ....) qui en profite presque via Coulibaly (20e), mais finit par en profiter : Murillo et Saelemaekers oublient dramatiquement Stef Peeters dans le dos de Kompany et le médian centre vers Kevin Hoggas qui place calmement (1-0, 33e). Sans un grand Van Crombrugge devant Panzo (39e), la messe semblerait dite à la pause.
"Shame on you"
La seconde période voit le RSCA se décider à tenter d'accélérer, mais tout est brouillon, des tentatives de construction par l'arrière aux gestes dans les vingt derniers mètres. Seul Francis Amuzu parvient à alerter vaguement Moser, le nouveau portier du Cercle, tandis que chaque contre donne l'impression qu'il peut être fatal, Hoggas et Peeters menant la charge avec justesse. Kompany, heureusement pour Anderlecht, musèle totalement Kylian Hazard.
Pour le reste, il faudra attendre la 78e et deux passes ratées signées Murillo et Luckassen pour que les supporters d'Anderlecht en aient assez vu : "Shame on you, shame on you", chantent-ils pour la première fois depuis longtemps. Difficile de leur donner tort : cette rencontre ressemble à un (mauvais) match de PO2, ce qui est une amélioration pour un Cercle qui espère encore les jouer et éviter la relégation.
Un vrai braquage
Mais si les Brugeois veulent encore y croire, il faudra d'urgence apprendre une chose : tuer un match. Car après un dernier quart d'heure dramatique pour Anderlecht, qui voit le Cercle enchaîner les énormes occasions, il suffira d'un contre sorti de nulle part pour voir ... Francis Amuzu faire 1-1. La consternation est totale quand, sur un centre venu de nulle part, Michael Murillo envoie un centre vers Michel Vlap qui, de la tête, fait ... 1-2.
Une victoire en dernière seconde et un public furieux qui redouble de "Shame on you" à l'attention de ses joueurs malgré trois points précieux et qui permettent d'encore rêver un peu aux PO1 : l'une des scènes les plus surréalistes d'une saison qui n'en manque déjà pas ...