Le coach du Standard sceptique sur l'arrivée de Charleroi : "On les battrait 12-0"
L'ensemble de la Super League semble être d'accord sur un point ; un championnat avec six équipes n'est pas enviable. Mais, selon Hamide Lamara, ce n'est pas une raison pour élargir la compétition n'importe comment.
Elargir le championnat, oui, mais pas n’importe comment
Anderlecht, le Standard, La Gantoise, Genk, Bruges et OHL, telles sont les six équipes de l’actuelle élite du football féminin belge. Récemment, Charleroi et Zulte Waregem ont fait savoir leur volonté de rejoindre ce groupe fermé.
Le problème est que Charleroi et Zulte Waregem n’ont, jusqu’à présent, jamais vraiment investi dans leur section féminine. Cela risque d’amener des rencontres encore plus déséquilibrées que certaines contre OHL cette saison, selon l’entraîneur du Standard : « Qu’est-ce que ces deux équipes vont apporter dans le championnat ? Si c’est pour gagner 12-0 ou 15-0, cela n’a pas beaucoup de sens ».
Pourtant, de l’avis général, l’expansion de la Super League est une nécessité : « Il le faut, car jouer quatre fois contre les mêmes équipes n’est pas motivant. Pourquoi ne pas donner une chance à Alost ? L’équipe est première en D1 et elles ont prouvé à plusieurs reprises être une bonne équipe ».
Lamara a également regretté l’abandon des play-offs. Si un tel système existait encore, avance-t-il, le championnat ne serait pas déjà plié en février : « Je ne comprends pas, maintenant, il n’y a déjà plus d’intérêt ».
Droits TV : « Surfer sur la vague de la dernière Coupe du Monde »
Le nouveau contrat des droits TV risque d’être attribué à Eleven Sports pour les cinq prochaines saisons. Ce contrat du siècle pourrait être une bonne nouvelle pour les équipes féminines de Super League. En effet, la chaîne a émis l’idée de diffuser certains matchs.
L’ancien milieu de terrain y est favorable : « C’est une bonne chose, il faut surfer sur la vague de la dernière Coupe du Monde en France. Mais, comme souvent, c’est une histoire de budgets ».
A ce propos, Hamide Lamara suggère un quota pour que les équipes féminines soient plus respectées et compétitives : « Pourquoi ne pas mettre un quota de, par exemple, 5% du budget des clubs qui devrait être alloué à leur section féminine ». Une idée à creuser, en effet.
En attendant, Hamide Lamara doit surtout bâtir son équipe avec des jeunes. L’avantage, c’est que le club se consacre beaucoup à la formation des jeunes. Ce n’est pas pour rien que le Femina envoie 10 de ses jeunes joueuses dans les équipes Espoirs des Red Flames.
Deuxième du classement de la Super League, le Standard Femina tentera d’empêcher Anderlecht de réaliser le doublé lors de la finale de la Coupe de Belgique le 19 avril prochain.